Titaua Peu

Auteure

Titaua Peu est une auteure tahitienne, née en 1975 en Nouvelle-Calédonie où sa famille s’est établie au moment du boom du nickel. Alors qu’elle est âgée de 2 ans, sa famille décide de rentrer définitivement au fenua, et s’installe à Papeete, quartier de la Mission. Elle effectue sa scolarité à l’école des sœurs de la Mission, puis au collège La Mennais et enfin au Lycée Paul Gauguin où elle obtient en 1994, son Bac A, l’équivalent aujourd’hui du bac littéraire. Après des études supérieures de philosophie à Paris, elle revient en 2002 à Tahiti et travaille un temps dans le journalisme et la communication. Son premier roman Mutismes est publié en 2003 par la maison d’édition Haere Pö.

 

Alors âgée de 28 ans, elle devient la plus jeune auteure du Pacifique. 13 ans plus tard, en 2016, elle publie son deuxième ouvrage Pina, aux éditions Au Vent des îles. Le jeudi 30 novembre 2017, Pina remportait à Paris le prix du meilleur roman populiste, le Prix Eugène Dabit : une première pour la littérature polynésienne.

Auteure à l’engagement éminemment politique, Titaua Peu donne à voir une société polynésienne réaliste, loin des clichés illusoires.

 

 

Dans la mouvance d’une nouvelle génération d’écrivains, elle représente une des principales voix francophones de la littérature du Pacifique. Prenant le pas des « écrivains de l’ailleurs », c’est par sa voix tahitienne que s’expriment les réalités de son propre pays. Malgré son refus d’assimilation et son côté inclassable, elle s’impose pourtant définitivement comme auteure incontournable du paysage intellectuel et artistique polynésien. Mutismes est son premier roman. Perçu à tort comme autobiographique il fait sensation dès sa sortie en 2003. En raison du style tout d’abord, très peu académique, mais aussi par les sujets qu’il aborde, ou déterre : de la colonisation aux non-dits séculaires en passant par ces silences « respectueux » encore observés dans les familles tahitiennes.

 

 

Avec Pina, son second roman, Titaua Peu réalise un tour de force volontairement déterminé, salué par la critique, qui scelle son combat littéraire tout autant que social.