Clémence Maillochon

Postdoctorante

Originaire d’un petit village des Yvelines, Clémence Maillochon est postdoctorante en histoire à l’Université de Bretagne Occidentale. Ses recherches portent sur les essais nucléaires ainsi que sur les souverainetés et autodéterminations autochtones. Dans le cadre d’OSPAPIK, elle étudie les trajectoires de déchets nucléaires à travers une approche comparative entre les Iles Marshall et la Polynésie française, et questionne la place que ces déchets occupent dans les arts d’Océanie.

 

Pendant son doctorat à l’Université de Haute-Alsace, Clémence a travaillé sur de nombreuses archives du Centre d’Expérimentation du Pacifique, qui s’ouvrent progressivement depuis 2021. Ses travaux l’ont conduit à réaliser des terrains d’étude dans le Hoggar (Sahara algérien) ainsi qu’en Polynésie française pendant lesquels elle a collecté des témoignages de militants et de travailleurs du nucléaire. Sa thèse, soutenue en 2023, s’intitule : « Les réseaux de militants contre les essais nucléaires français (1959 – 1996) ». Clémence a aussi une formation en journalisme et géopolitique.

 

Ses dernières publications abordent les solidarités militantes transnationales (« Customary paths toward denuclearization and decolonization: Mā’ohi and Kanak activists passing through lo Larzac », Journal of Pacific History, édition spéciale ‘The Nuclear Age in the Pacific’, mars 2024), l’influence des réseaux d’Églises dans le mouvement antinucléaire en Océanie (« Protestantisme et contestations des essais nucléaires : imbrications des militantismes dans des réseaux d’Églises transnationales », Relation Internationales, n°194, août 2023), et la question du colonialisme nucléaire dans le Sahara (Christopher R. Hill, Clémence Maillochon, « ‘Stealing fire from heaven’: Odette du Puigaudeau and French nuclear colonialism in the Algerian Sahara », International Review of Environmental History, Volume 9, Issue 2, 2023).